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2008/11/10


Sabisha Friedberg

with Moritz Müllenbach

Performance, Paris




Sabisha Friedberg ( a.k.a The Torch Press) en collaboration avec Moritz Müllenbach

Performance le Mercredi 26 Novembre 2008 au Centre culturel suisse.
20h, 38, rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris.

Places= 5 et 8 euros. Réservations préférable: 01 42 71 44 50
www.ccsparis.com

Sabisha Friedberg a collaboré avec le violoncelliste Moritz Müllenbach à la conception d’une pièce sonore originale inspirée du roman anonyme Etidorpha, une fable ésotérique de la fin du 19ème siècle.
La trame du récit est utilisée à la fois comme strucure et thématique et fait appel à une interprétation électro-acoustique.

En partant de la construction du texte Etidorpha, une fable écrite à la fin du XIXe siècle, Sabisha Friedberg et Moritz Müllenbach ont conçu une pièce en huit morceaux ou mouvements se rapportant aux diverses situations mentionnées dans le texte. L’histoire, dont la vérité est contestée, est celle d’un homme qui est enlevé puis transporté dans les profondeurs de la terre pour avoir dévoilé les secrets d’une doctrine ésotérique. Le livre se réclame de l’autorité de trois sources, dont aucune n’assume son écriture. La première serait un guide anonyme qui déclare avoir fait partie d’une société secrète, la seconde un certain Docteur Vaughn, destinataire et transcripteur du manuscrit, et la dernière un savant qui aurait hérité de cette transcription environ trente ans plus tard. Le guide, désigné comme "I-Am-The-Man" explique les différents aspects de cet autre monde, très opposés aux lois naturelles qui gouvernent notre terre. Bien que la plupart de ces théories restent perçues comme une pseudo science, certains de ces principes ont toutefois été reconnus par les découvertes des théories de la physique au siècle suivant.

Les phases successives du conte sont décrites d’une telle façon que nous assistons à un renversement constant : les situations et les phénomènes rencontrés sont à chaque fois perçus comme quelque chose d ‘autre. Bien qu’il s’agisse du récit d’une descente dans les ténèbres, la densité et la matière en furie, les profondeurs terrestres se révèlent de vastes étendues baignées d’un éclat étincelant. Le ton inquiétant qui présidait à l’enlèvement laisse place à un rite d’initiation enjoué et mouvementé. Les lois naturelles sont défiées tout au long du récit, et, là où nous devrions trouver les forces de la gravitation en mouvement, la légèreté règne. Les deux mondes, la surface terrestre et les abysses, sont gouvernés par des forces opposées mais qui existent en parallèle. Le temps dans lequel de nombreux événements se produisent de façon cyclique est en constante fluctuation : les faits qui semblent durer quelques secondes sont perçus par le narrateur comme s’éternisant à l’infini. Cette explication à la fois ludique et sérieuse des lois de l’attraction, de la temporalité et de l’acoustique apporte une très curieuse atmosphère à Etidorpha, et sert de base à l’interprétation sonore présentée ici.

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Sabisha Friedberg a suivi des études artistiques au San Francisco Art Institute et a obtenu son BFA dans la spécialité " Son et Installation " au département New Genres. Là, elle a également étudié le cinéma expérimental avec Ernie Gehr et la composition en musique concrète, ainsi que les techniques électro-acoustiques avec Don Lloyd, Paul de Marinis et Chris Brown du Mills College Center for Contemporary Music. Elle a ensuite étudié le chant classique avec Karen Nimereala et Anji Juy puis a travaillé les techniques vocals avancés et la Sprechstimme avec Margrét J. Palmadottir. Sabisha Friedberg vit actuellement à Paris.



Moritz Müllenbach a étudié le violoncelle à Zürich avec Martina Schucan et Roel Dieltiens et s’est spécialisé dans le répertoire contemporain avec Christophe Roy à Paris. De retour à Zürich, il suit des études de composition avec Isabel Mundry. Il fait partie de plusieurs ensembles de musique contemporaine et s’est engagé dans des projets expérimentaux. À côté de l’archet, des doigts (et parfois des procédés d’amplification), il emploie d’autres accessoires afin de rechercher les sonorités les plus cachées et intimes du violoncelle.